Reconnaissons-le honnêtement, l’attitude du fils aîné nous est bien plus facile à comprendre que celle du fils cadet. Ce dernier, en prenant sa part d’héritage, nous montre d’une façon violente que le père –son père- ne compte pas pour lui ou du moins qu’il n’en n’a pas conscience à ce moment de sa vie.
Mais le père compte-t-il pour le fils aîné ??? Ce n’est pas sûr. On pourrait même affirmer le contraire.
Qu’est-ce donc qu’un père à qui on se contente d’obéir à ses ordres ?
Qu’est-ce donc qu’un père à qui on n’ose même pas demander un mouton pour faire la fête avec ses amis ?
Le fils aîné passe complètement à côté de la relation normale d’un fils avec son père, relation de réciprocité, de partage et de confiance.
Il passe complètement à côté de tout ce que le père est prêt à partager avec lui, sa présence et ses biens. Il n’est pas plus fils que le cadet.
Cela interroge fortement notre relation à Dieu, notre relation à Notre Père.
Avons-nous conscience de tout ce que nous recevons de Lui ?
Avons-nous conscience que tout ce qui est à Lui nous est offert gratuitement ?
Tout nous est donné en Jésus-Christ.
Avec et par le Fils entrons-nous aussi dans une vrai relation filiale avec le Père.
Père Gérard BOËT