La femme pécheresse que scribes et pharisiens amènent devant Jésus n’est donc qu’un prétexte. Elle n’est qu’un objet dont ils se servent pour continuer leurs desseins d’élimination de ce personnage trop populaire à leurs yeux et qui les dérangent.

Mais s’ils espèrent coincer Jésus de cette façon c’est qu’ils ont déjà une idée de sa réaction.
Ils pensent au plus profond d’eux que celui que beaucoup appellent « Maître » ne va pas condamner cette femme.
Ils ont déjà été témoins de son attitude d’accueil et de bienveillance envers tous, y compris les publicains et les pécheurs.
Alors, va-t-il oui ou non appliquer la loi ?

Or le Christ ne se prononce pas. Il ne se laisse pas enfermer dans la problématique du permis et du défendu. Il renvoie chacun à lui-même et à sa conscience.

L’attitude du Christ interroge fortement nos propres jugements sur les autres. Nous leur collons des étiquettes qui les enferment. Jésus, lui, ouvre la porte : « Va »

L’attitude honnête des scribes et des pharisiens : « Ils s’en allèrent un à un en commençant par les plus âgés » nous rappelle que nous sommes tous pécheurs, mais des pécheurs pardonnés.

Est-ce vraiment pour nous une bonne nouvelle ?

Père Gérard BOËT