Nous venons de contempler, en célébrant Noël, le signe qui nous est donné : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).

Ce signe peut nous nourrir au moment où nous allons échanger des vœux. Ces vœux, en effet, gagneront en profondeur s’ils sont nourris par ce signe qui nous dit l’humilité de Dieu au moment de son entrée dans la condition humaine. L’humanité gagne toujours à imiter l’humilité de l’enfant-Dieu. Trop souvent en effet, dans le monde entier et donc aussi dans chacune de nos vies, l’humanité subit les conséquences d’un manque d’humilité. Quand au contraire il parvient à vivre l’humilité, l’homme se place devant son frère dans une attitude de bienveillance et d’ouverture. Il accepte de recevoir et même de dépendre de l’autre, il est heureux d’avoir besoin de l’autre. L’autre n’est plus une gêne, encore moins un concurrent, encore moins un ennemi. L’autre est un frère.

Ainsi, l’humilité est l’un des chemins qui conduit le plus efficacement à la paix. Depuis 52 ans, le 1er janvier est journée mondiale de la paix. Pour favoriser celle-ci avec notre entourage le plus immédiat, je propose ici à chacune, à chacun, ce beau chemin de recherche concrète, jour après jour, de davantage d’humilité. Il en est beaucoup d’autres. Chacun trouvera le sien, pourvu qu’il concoure à faire advenir la paix voulue par l’enfant de Bethléem.

Je souhaite à tous une belle et sainte année.

Père Emmanuel Tois