« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? », s’interroge Elisabeth dans l’Evangile de ce quatrième dimanche de l’Avent. Nous entendons là des paroles qui nous aident à nous souvenir que c’est par Marie, c’est-à-dire avec le concours d’une femme, certes de conception immaculée, mais complètement humaine, que l’enfant de Bethléem vient à nous. Dieu n’a pas besoin des hommes. Il veut pourtant leurs concours.

Nous pourrions nous rappeler cela en cette fête de Noël. Nous souvenir non seulement que dans la crèche c’est Dieu qui vient pour nous personnellement, pour toi, pour moi. Il vient nous sauver de ces fardeaux qui nous rongent avant de nous détruire : toutes nos souffrances, tous nos péchés, toutes nos morts. Mais nous souvenir aussi que pour nous en délivrer, il désire ardemment notre concours. Comment le lui donner ? Moins par nos « efforts » que par notre amitié pour lui. Moins par notre appartenance à la culture chrétienne que par une relation à celui duquel cette culture découle, le Christ. Moins par l’adhésion à des règles que par la mise en œuvre jour après jour des deux commandements desquels dépendent toutes les règles : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit ». « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Je souhaite à toutes et à tous un très saint et très Joyeux Noël.

Emmanuel Tois +