« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » Cette salutation pascale des premiers temps de l’Eglise, signe de reconnaissance à l’heure des persécutions de l’Empire romain, bonne nouvelle répandue de bouche à oreille, murmure galopant qui a fini par parcourir toute la surface de la terre, nous conduit à méditer le sens de la Résurrection du Christ pour nous. Il est, dit saint Paul, le « premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis ». (1 Co 15, 20).
Sa résurrection est donc pour nous, au service de la nôtre. Dès maintenant. Le serviteur souffrant du vendredi saint devient, à Pâques, le serviteur de notre propre résurrection, de la vie en nous. Le Ressuscité nous dit, au terme d’un Carême où, déjà, nous avons essayé d’initier le mouvement : « Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur (…) Choisis donc la vie ! » (Dt 30, 15. 19). Il nous propose de poser clairement ce choix de liberté autrefois présenté au peuple d’Israël. Les vieilles paroles de l’ancienne alliance résonnent en des termes nouveaux : « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut » (Col 3, 1).
C’est dire que la vie nouvelle engagée pendant le Carême n’est pas à laisser de côté maintenant que brille la lumière de Pâques. Avec ceux qui, en ce jour, sont plongés dans les eaux du baptême et enrichissent notre communauté, goûtons, retrouvons, entretenons cette vie nouvelle donnée par Jésus ressuscité. Avec lui oui, vraiment, choisissons la vie ! Bonnes fêtes de Pâques à tous !
Emmanuel Tois +