Un homme a donné sa vigne en location à des vignerons. Il souhaite en récupérer le produit. A deux reprises il envoie ses serviteurs. Ceux-ci sont tués. Le propriétaire décide donc d’envoyer son fils. Les vignerons le tuent également pour récupérer l’héritage.
Cette parabole symbolise l’histoire du peuple hébreu qui, après avoir rejeté les prophètes, mettra le Christ à mort. Et Jésus de conclure : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
Cette nation, c’est l’Eglise, le peuple chrétien, chacun de nous. Nous ne produirons du fruit que si nous agissons pour et avec Dieu, et ce fruit il est pour Lui. Mais nous, nous ne devons pas nous comporter en propriétaires. Qu’est-ce que cela peut signifier dans notre vie quotidienne ?
- Se comporter en bons gérants de la création. Le Pape François prône cette écologie intégrale dans « Laudate si ». La démarche « paroisse verte » qui vous sera prochainement proposée nous permettra, par-delà nos engagements individuels, d’avancer ensemble dans ce sens.
- Si nous bénéficions d’une certaine aisance, ne pas nous accrocher à ce que nous possédons mais apprendre à s’en désapproprier, à partager et à rechercher notre vraie joie dans la relation à l’autre et à Dieu.
- Ne pas s’arroger le pouvoir d’interpréter la parole de Dieu en revendiquant la propriété de ce qu’il faut penser ou croire, du bien, du mal. La vie d’une paroisse génère parfois quelques tentations de cet ordre…
- Ne jamais être propriétaire de l’autre. L’aider certes, le rencontrer, l’accompagner mais toujours dans le respect de sa liberté. Jamais nous n’avons une créance sur lui.
Les vendanges ont commencé. Avec le Seigneur et pour Lui, vendangeons sa vigne dans la joie. En dépit des difficultés présentes, de nos épreuves individuelles et collectives, nous obtiendrons « la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir. »(Ph 4, 7)
Hervé Masurel, diacre