En canonisant, le 30 avril 2000, sœur Maria Faustyna Kowalska, le pape Jean-Paul II annonçait que dorénavant, dans toute l’Eglise, le deuxième dimanche de Pâques prendrait le nom de Dimanche de la Miséricorde divine. Cinq ans après, dans la soirée du samedi 2 avril 2005 ; il devait rejoindre la maison du Père au moment où l’Eglise entrait dans cette fête.

L’histoire de ce beau dimanche remonte au 22 février 1931. Ce jour-là, sœur Faustine, religieuse de la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la miséricorde, reçut une vision du Christ, dans son monastère de Plock, en Pologne. De la tunique de Jésus sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. Le Christ demande à sœur Faustine de peindre un tableau selon l’image qu’elle voit, avec l’inscription : « Jésus, j’ai confiance en Toi ». Le Christ demandera aussi que le deuxième dimanche de Pâques soit la fête de la Miséricorde..

Le tableau sera réalisé, sur les indications de sœur Faustine. Celle-ci expliquera que les deux rayons que l’on y voit représentent le sang et l’eau jaillissant du cœur du Christ crucifié (Jn 19, 34).

Relié à la liturgie de la Parole du deuxième dimanche de Pâques, le tableau montre aussi Jésus ressuscité, apportant la paix aux hommes par la rémission des péchés, au prix de sa Passion et de sa mort sur la Croix. En effet, l’Eglise lit ce jour-là le récit de l’apparition du Christ aux disciples le soir de Pâques et l’institution du sacrement de réconciliation (Jn 20, 19-31) : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus (Jn 20, 22-23) ». Comme les lectures, les oraisons de la messe de ce dimanche nous invitent à contempler la miséricorde infinie de Dieu et à s’en abreuver.

Jésus dit aussi à sœur Faustine : « En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles se répandent les grâces ; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, ses péchés seraient-ils comme l’écarlate ! » (Petit journal, n° 699). On le voit, cette fête invite les chrétiens à ne pas craindre, tout au long de leur vie, de revenir au Seigneur pour lui demander pardon et recevoir de lui le sacrement de sa miséricorde. Elle les invite aussi à se souvenir de leur baptême, commencement de leur vie en Dieu. Ce jour-là d’ailleurs, une semaine après leur baptême, les catéchumènes, désormais appelés néophytes, se retrouvent tous autour de leur évêque pour rendre grâce à Dieu.

Père Emmanuel Tois