Déjà fini l’Avent ? Presque, oui, d’autant plus que la dernière semaine est réduite cette année à sa plus simple expression Déjà fini peut-être, mais il reste à vivre toute la beauté liturgique que l’Eglise nous propose entre le 17 et le 24 décembre.
Chaque soir, entonnant avec Marie le Magnificat, ceux qui de par le monde prient la liturgie des heures le feront en entonnant l’une de ces sept grandes antiennes « ô », qui expriment une attente pleine d’admiration pour celui qui vient (Voir ici).
Chaque jour, les textes de la messe nous introduiront profondément au mystère de celui qui vient à la rencontre de l’humanité blessée, une rencontre tellement intime qu’elle fut incarnation, pour qu’à notre tour, telle Marie bondissant vers une ville de la montagne de Judée rejoindre sa cousine Elisabeth, nous partions à la rencontre de nos frères et soeurs. Chacun des passages de l’Evangile nourrira la réflexion de notre communauté qui a choisi de vivre son année liturgique en approfondissant le thème de la rencontre.
Enfin, à chacune des messes célébrées dans cette dernière semaine, la préface nous rappellera en plénitude ce que nous célébrons depuis le premier dimanche de l’Avent : Jésus « est celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes ». Ce rappel fait, la préface nous invitera à trouver de la joie dans notre attente priante et vigilante : « c’est lui qui nous donne d’entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse ».
Souvent moins profondément vécue que la semaine sainte, la liturgie de cette semaine est un joyau. Et il est pour nous. Bonne préparation à Noël.
Père Emmanuel Tois