Il y a des paroles du Seigneur sur lesquelles nous préférons ne pas nous appesantir tellement elles nous semblent hors de portée, tellement loin de ce que notre petite personne est capable de vivre.
Et pourtant cet appel à la sainteté se trouve déjà placé par Dieu dans le bouche de Moïse au cœur de la première Alliance et Luc la reprends d’une façon quasi identique : »Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » dans la suite des Béatitudes.
Quelle insistance !!!
C’est justement parce qu’Il nous connaît bien que le Seigneur place la barre aussi haut.
Vivre en enfants de Dieu c’est à la fois reconnaître notre petitesse et croire à l’image de saint Paul que Dieu peut réaliser des merveilles en nous et par nous
Il invite chacun de nous à désirer davantage que ce que nous croyons pouvoir être ou faire.
Et cela non pas par la force de nos petits bras mais par celle de la confiance que nous mettons -ou mettrons- dans le Christ, le seul vrai saint.
Et nous en revenons une fois de plus à la question essentielle qui est celle du désir.
Pouvons-nous dire comme le psalmiste « Mon âme a soif du Dieu vivant » ?
« Après Toi languit ma chair, terre aride, altérée sans eau »
Il ne s’agit pas d’un devoir à remplir coûte que coûte ni d’un « plan de carrière » à réaliser
C’est à un plus de vie que le Seigneur nous appelle.
Voulons-nous vraiment de ce cadeau qu’Il ne cesse de nous faire et qui seul conduit à la sainteté ?
Père Gérard BOËT