Même si cela est peu courant il y a quelques passages dans la bible où le Seigneur est comparé à une femme, surtout à une mère d’ailleurs.
Nous sommes tellement habitués à assimiler Dieu à un Père que cela peut nous surprendre.
Jésus-Christ lui-même nous a demandé de l’appeler ainsi : »Quand vous priez dites Notre Père ».
Mais ne mettons pas des barrières là où elles n’ont pas lieu d’être.
Dans la genèse il est dit que nous sommes créés à l’image de Dieu :
« Homme et femme il les créa, à l’image de Dieu il les créa »
Or la moitié de l’humanité sont des femmes. Dieu ne peut pas être uniquement masculin.

Sans ranimer le vieux débat sur l’instinct maternel reconnaissons que (sauf exception souvent pathologique) profond est l’amour d’une mère pour son enfant.
Or c’est cet amour là que Isaïe prête à Dieu.
S’il nous aime comme un père, il nous aime aussi comme une mère.
C’est ce que nous avons essayé de redécouvrir lors de l’année jubilaire de la miséricorde ;

Mais la parole d’Isaïe n’est pas intemporelle.
Elle s’adresse au peuple élu alors qu’il est marqué par les épreuves et le doute.
La référence à l’amour d’une mère est là pour l’inviter à la confiance en Dieu qui n’abandonne pas ses enfants.

Être dans la confiance ?
Comment cela résonne-t-il en nous aujourd’hui ?
Nos vies personnelles comportent bien des épreuves, la vie de notre monde n’est pas paradisiaque…
Pouvous-nous, osons-nous croire que Le Seigneur ne nous oublie pas ?

Père Gérard BOËT