Tu es l’Eve timide à qui l’ange a parlé,
Il se tenait à genoux et toi aussi, Marie.
Le ciel frissonnait quand il l’annonçait.
Heureux les seins que Jésus a têtés.
Tu es la rêveuse de Cana qui réclamait du vin,
Et la source rouge a jailli,
Le fruit de la vigne depuis est resté dans ta main,
Promesse et souvenir tenus,
Mère de la chair et du sang.
Tu es la femme au pied de la croix,
La couronnée d’épines et de peines, d’épis mûrs aussi, d’ailes tendues.
Celle qui n’oublie pas la mère de Judas.
Tu es la statue, celle où je pose mon front, mon espérance en décrue
Et l’aveu de mon chapelet
Sainte Marie.