Peut-être certains d’entre vous ont-ils l’occasion de regarder des séries. Ces intrigues déployées à travers une succession d’épisodes répartis en plusieurs saisons. On pourrait regarder l’année liturgique comme une grande série, les différents temps liturgiques (Avent, Temps de Noël, Carême, Temps pascal, Temps ordinaire) correspondant aux saisons et chacun des jours de fêtes et chaque dimanche étant comme les épisodes.
Il y a cependant une différence de taille : devant une série, le téléspectateur reste extérieur à l’intrigue et il faut que les auteurs multiplient les rebondissements pour capter le public en veillant à garder un certain suspens à la fin de chaque épisode. Dans l’année liturgique, pas de spectateurs, mais des participants, qui sont intégrés dans l’action, puisque chaque épisode n’a finalement qu’une intrigue : Jésus-Christ vient à la rencontre de chacun pour le conduire vers son Père. Ce n’est donc pas le suspens qui nous fait venir, mais le désir de rencontrer le Seigneur en personne.
A cheval sur le temps de Noël et le temps ordinaire, nous voilà entrés dans une saison singulière, en trois épisodes : l’épiphanie ou la manifestation de Dieu. Car ce terme ne désigne pas seulement la manifestation de l’enfant Dieu aux mages, deux autres épisodes du Nouveau Testament sont des épiphanies : le Baptême du Seigneur et les Noces de Cana. Dans le baptême, Jésus est manifesté comme Fils du Père, non plus dans l’abaissement du petit enfant, mais dans celui du Fils de Dieu qui prend rang parmi les pécheurs venus recevoir le baptême de conversion de Jean-Baptiste. En reconnaissant notre propre péché, nous nous plaçons alors à ses côtés pour devenir toujours davantage fils et fille de Dieu dans le Fils unique.
A suivre dimanche prochain : Les Noces de Cana…
P. Vincent Thiallier