Ce n’est pas une nouvelle fable que je vous propose. Jean de La Fontaine n’a pas trouvé chez moi de successeur. Je vous invite plutôt à méditer la beauté de la prédication d’Isaïe, pour nous permettre d’approfondir notre relation au Messie qui vient.
A travers ces images de cohabitation paisible du loup et de l’agneau, du léopard et du chevreau, du veau et du lionceau, de la vache et de l’ourse, du lion et du bœuf, du nourrisson et du cobra, de la vipère et de l’enfant, nous apprenons à saisir ce que réalise celui qu’à Noël nous célébrerons comme prince de la paix. Isaïe met la poésie au service d’une profonde méditation sur le Messie. Il invite la création, encore en peine, à un espoir d’être « libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu » (Rm 8, 21).
Isaïe nous aide aussi à comprendre que si Jésus est le Messie, s’il est envoyé réaliser cette paix profonde pour la Création, c’est parce qu’il a reçu l’onction de l’Esprit, « esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur, qui lui inspirera la crainte du Seigneur » (Is 11, 2 et 3).
Puisse ce temps de l’Avent nous permettre de renforcer notre relation à Jésus en approfondissant notre connaissance de ce qu’il est vraiment pour le monde.
Emmanuel Tois +