Voilà trois paroles de Jésus déconcertantes qu’il nous faut accueillir et tenir ensemble comme trois formes de sa présence :
JE PARS (Jn 14, 1/3) : Jésus n’a pas fait semblant ni de venir, ni de mourir, ni d’apparaître, ni de disparaître sous les yeux de Marie de Magdala, de Simon-Pierre, de Jean, de Thomas et de tous les autres disciples. Pour eux, rien n’est plus « comme avant » quand ils pouvaient l’entendre, le voir, le toucher sur les chemins de Judée et de Galilée… Ne cherchons pas à « retenir » le Ressuscité, à l’enfermer dans notre perception de pauvres hommes mortels : « Heureux ceux qui croient sans voir ! »
JE MONTE (Jn 20/17) : Jésus manifeste ici la relation fondamentale qu’il a avec son Père : « Marie, ne me retiens pas ; je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu !… Je pars vous préparer une place ».
A l’horizon l’avenir est ouvert; désormais l’espérance est possible ; il y a une « demeure », une « maison-Dieu » pour tous !
Avec la mère de Jésus, avec les disciples réunis au cénacle, entrons dans la « prière d’espérance » : prier c’est espérer et faire advenir le Royaume : « Notre Père, que ton règne vienne ».
JE REVIENS (Jn 14/28) : Jésus n’a pas voulu nous abandonner et nous laisser orphelins. Dès maintenant, par amour, il nous a promis et donné l’Esprit Saint.
Et dès maintenant, jusqu’à la fin du monde, il nous donne un grand nombre de signes de sa présence aimante :
La communion fraternelle, la Parole de Dieu partagée, le Pain et le Vin de l’Eucharistie et les dons de tous les autres sacrements mais aussi sa présence dans les plus petits de nos frères (Mt 25) ainsi que la confiance qu’il nous fait pour la mission : « Désormais, vous serez mes témoins ».
Chaque jour vivons en sa présence – en son amour !
P. Philippe Dumas