Revenir sur nos pas vers Jésus, nous le faisons dimanche après dimanche en revenant à l’église pour glorifier Dieu à pleine voix. Nous le faisons à la suite de nombreux témoins de Jésus qui le glorifient bruyamment dans l’évangile de saint Luc : les bergers au moment de la naissance (Luc 2, 20) ; le paralytique après avoir été relevé (Luc 5, 25) ; les habitants de Naïm, témoins de la résurrection d’un jeune homme (Luc 7, 16) ; la femme délivrée de son infirmité (Luc 13, 13) ; l’aveugle de Jéricho après avoir retrouvé la vue (Luc 18, 43) ; la foule des disciples au moment de l’entrée de Jésus à Jérusalem (Luc 19, 37).
Le mot hébreux que traduit la gloire « Kabôd » exprime le poids. Ce n’est donc pas d’abord une renommée ou une puissance que nous célébrons, mais la valeur réelle, estimée à son juste poids. Chacun de ces témoins a su estimer Jésus à son juste poids : celui de la présence de Dieu.
C’est bien ce qui se joue à la messe : rencontrer Jésus qui vient à nous dans sa Parole et dans le sacrement de l’eucharistie. Proclamer qu’il vient de Dieu le Père et nous conduit à lui. Cette connaissance est déjà celle des anges, qu’ils chantent « Gloire à Dieu au plus haut des cieux… » au moment de la naissance de Jésus (Luc 2, 14) ou qu’ils proclament « Saint, Saint, Saint le Seigneur, Dieu de l’univers… » (Isaïe 6, 3). Lorsque nous reprenons ces hymnes au cours de la messe, nous nous associons à eux et aux témoins de l’évangile, pour glorifier Dieu à pleine voix.

P. Vincent Thiallier