Quand est-ce que je ressemble le plus à Thomas ?
Quand est-ce que je deviens moi aussi son « jumeau » ?
1) Quand l’amitié me fait prendre les chemins du risque et du danger ! Aller chercher l’ami Lazare dans son tombeau près de Jérusalem était une démarche fatale.
« Allons nous aussi avec Jésus et mourons avec lui ! » (Jn 11/15)
2) Quand je n’ai pas peur de poser au Seigneur toutes mes questions, mes incompréhensions, mes doutes : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ! Comment pourrions-nous connaître le chemin ? (Jn 14/05)
3) Quand aucune blessure, souffrance, injustice et mort ne me laisse insensible : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque de clous, si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! (Jn 20/25)
4) Quand je reconnais mes erreurs, mes aveuglements, mes surdités et que je me laisse convertir devant la révélation de l’Amour : Thomas ose prononcer l’une des plus belles professions de foi de tout l’Evangile : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20/285) Quand j’obéis aux appels du Seigneur, quand je quitte mes attaches affectives, familiales, nationales, pour aller là où il m’envoie et me précède : un matin sur les bords du lac de Galilée (Jn 21), un midi sur la route des Indes et du Kerala, et le soir à Mylapore où se trouve le tombeau du martyr de St Thomas (peut-être même serait-il allé évangéliser en Chine ?)…
P. Philippe Dumas