Il y a deux ans, la date de notre fête patronale, le 7 octobre 2023, s’est trouvée associée à un massacre et une prise d’otage dont la violence nous a épouvantés. Deux ans après, c’est la violence et la durée de l’invasion de Gaza, organisée par le gouvernement israélien en riposte, qui nous épouvante. Ce conflit ne saurait d’ailleurs nous détourner des autres guerres en cours ou récentes qui n’ont pas trouvé de solution durable. Chacune entraîne son lot de victimes, des conséquences sociales, économiques, écologiques durables. L’est du Congo, le Soudan, le Tigré, l’Ukraine, l’Arménie, la Birmanie… Cette énumération s’apparente à un chapelet qu’on pourrait égrainer sans fin.
Cette image du chapelet de conflits nous invite à associer notre méditation des mystères du Rosaire à la prière pour la paix. Méditer les étapes de la vie du Seigneur, de l’abaissement de l’incarnation, à la gloire du ciel, en passant par la violence de la Passion, dans le Rosaire,  c’est contempler l’avènement de Dieu au cœur de la violence du monde.
Notre capacité d’agir face à ces guerres nous paraît dérisoire. Notre prière aussi peut nous paraître dérisoire. Cependant gardons à l’esprit que comme chrétiens, la prière soutient et alimente nos actions. Celles-ci, même dérisoires, manifestent notre Foi et notre espérance. Nous ne pouvons pas, par nos seules forces, mettre fin à ces conflits. Cependant nous pouvons là où nous sommes servir l’unité et la paix. La fête de Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre suit de peu celle de saint François le 4. Associons sa prière à notre méditation du Rosaire :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie… »

P. Vincent Thiallier