Abba !
Ce mot que nous traduisons par Père veut exprimer à la fois notre proximité avec le Dieu que Jésus nous demande d’appeler Père et aussi toute l’affection que nous sommes invités à lui porter.
Nous sommes loin de l’image d’un Dieu hautain, d’un père lointain et sévère.
Cette appellation « Abba » nous renvoie directement à l’image du Père miséricordieux dans ce que nous appelons de façon restrictive la parabole de l’enfant prodigue.
Mais nous est-il si facile de reconnaitre que nous sommes aimés de Dieu ?
Trop souvent nous nous réfugions dans une relation du « donnant-donnant » plus facile à vivre que celle d’un amour réciproque dont les exigences nous font peur.
On ne sait jamais où l’amour véritable peut nous entrainer.

Et l’Esprit là-dedans ?
« Nul ne peut dire Seigneur si ce n’est sous l’action de l’Esprit » (1 cor 12/3)
Même de cette reconnaissance, de cette profession de foi, il nous faut nous déposséder.
C’est par l’action de l’Esprit en moi que je peux reconnaitre Dieu.
Loin de nous attrister cela devrait nous réjouir.
C’est le signe de la présence de Dieu en nous et dans notre monde.

Alors osons crier vers Dieu « Papa », d’un cri qui engage toute notre personne.

Père Gérard BOËT