Ce récit est proche de la caricature. Un petit bonhomme qui court et monte sur un arbre pour voir passer Jésus et qui n’est autre qu’un notable très important mais très impopulaire vu sa fonction de chef des collecteurs d’impôts.
Une question cependant à laquelle il peut être intéressant d’essayer de répondre même si ce n’est pas dit dans l’évangile : Qu’est-ce qui le fais courir ? Quelle est sa soif ?
Mais c’est sur l’attitude de Jésus que je voudrais m’attarder.
D’une part il demande à Zachée de l’accueillir chez lui.
Demande qui ne va pas plaire aux pharisiens : « Il est allé manger chez un pécheur… »
Le Christ n’invite pas Zachée chez lui (d’ailleurs en a-t-il un?) mais se rend dans sa demeure.
Cela interroge grandement notre capacité à « aller sur le terrain de l’autre ».
La générosité invite, l’esprit évangélique me fait aller chez l’autre.
Pour beaucoup d’entre-nous ce n’est pas un mouvement naturel.
Le « descend vite » est aussi très surprenant.
Il y a là comme une urgence. Vite… !!! Aujourd’hui… !!!
le Seigneur ne veut pas attendre pour répondre à l’attente de Zachée qui est devenue sienne.
C’est l’inverse de notre attitude habituelle.
Sommes-nous pressés de rencontrer l’autre ?
Acceptons-nous de nous laisser dérouter dans nos emplois du temps bien organisés et chargés : « Désolé j’ai pas le temps »….. « Une autre fois peut-être… »
Seigneur, rends-nous accessibles aux attentes de nos frères.
Père Gérard BOËT