Cela fait plusieurs heures que ceux que l’on appelle les « pèlerins d’Emmaüs » marchent avec jésus qu’ils n’ont pas reconnus.
Leur cœur est triste car pour eux tout est fini.
Le message des femmes ne les ont pas convaincus et ils s’en retournent ayant perdu tout espoir :
« Et nous qui espérions qu’Il serait le libérateur d’Israël »

Certes les paroles de cet inconnu ne les laissent pas indifférents au point qu’au moment de la séparation ils l’invitent à rester avec eux.
« Reste avec nous, le soir approche »
Mais ce n’est pas le soir qui va arriver. Alors qu’ils s’apprêtent à passer une soirée intéressante et conviviale avec ce nouveau compagnon c’est la lumière du Ressuscité qui va fondre sur eux.
Rencontre qui les fait passer de la tristesse à la joie, porteurs d’une bonne nouvelle qu’ils s’empressent de partager.

Qu’en est-il pour nous ?
La parole de Dieu est à portée de notre main.
Nous l’entendons chaque dimanche et certains la lisent chaque jour.
Cela est nécessaire, indispensable mais pas suffisant.
La laissons-nous travailler en nous ? Même si nous n’en sommes pas conscients elle nous révèle qui est celui en qui nous croyons et ce qu’il désire pour chaque homme et pour notre humanité.
Elle est une vraie nourriture mais en avons-nous vraiment faim ?
Par elle le Seigneur nous est autant présent que sur le chemin d’Emmaüs.

Il nous parle mais nous rejoint-il vraiment ?
Que monte de notre cœur le désir de lui dire « Reste avec nous » .

Père Gérard BOËT