La référence à la vigne est récurrente dans la bible. Elle symbolise le peuple de Dieu que le maître de la vigne entoure de tous ses soins ce qui ne l’empêche pas d’être souvent déçu des fruits portés par cette dernière.
Mais le Christ franchit une étape décisive en affirmant un lien existentiel entre le maître et sa vigne.
« Je suis la vigne…Vous êtes les sarments »
Les deux réalités sont donc indissociables.
C’est la même sève qui coule de l’une à l’autre.
C’est la même vie !
Etonnante -et même bouleversante- cette affirmation : oser croire que c’est la vie même de Dieu qui m’irrigue et me fait vivre.
C’est déjà ce que saint Paul affirmait en Galates 2/20 : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi »

C’est aux fruits que je porte que l’on peut reconnaître la justesse de cette réalité.
Mais puis-je vivre les Béatitudes par moi-même ?
Puis-je me détacher de moi-même pour aller vers l’autre uniquement de par ma volonté ?
Puis-je aimer l’autre véritablement si je ne laisse pas Dieu l’aimer en moi ?

Osons croire en la présence de Dieu qui surpasse tout : « Dieu est plus grand que notre cœur »

Père Gérard BOET