Le premier dimanche du carême, l’évangile nous invitait à suivre Jésus dans le désert, présenté comme lieu d’épreuve et de tentation (Luc 4, 1-2). Depuis nous avons accompagné les catéchumènes dans leurs scrutins, étapes pénitentielles, pour les présenter à Dieu, afin qu’il leur donne sa force dans leur ultime étape avant le baptême.
La semaine passée pendant la prière des enfants du catéchisme et de l’aumônerie, tous ont pris un temps d’examen de conscience pour « entrer en eux-mêmes » (Luc 15, 17). Reconnaissant leur péché dans le secret de leur conscience, ils étaient invités à déposer un caillou dans le petit désert disposé devant l’autel. La semaine prochaine, après avoir reçu le sacrement du pardon, ils déposeront une lumière à proximité des cailloux, signe qu’en se laissant conduire par la miséricorde de Dieu, sa gloire peut pénétrer les lieux les plus arides de notre vie.
Si le désert, lieu d’épreuve est bien un symbole du carême, ce n’est pas pour qu’on y reste, mais pour y contempler l’action de Dieu. Le Christ a résisté à l’épreuve de la tentation, il a fait du désert un lieu de victoire qu’annonçait le prophète Isaïe : « Le Seigneur dit : Je vais faire passer un chemin dans le désert […] j’aurai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides pour désaltérer mon peuple, celui que j’ai choisi. Ce peuple que je me suis façonné redira ma gloire » (Isaïe 43, 19…21). Nous traversons le désert, conduit par le Christ Jésus, à travers l’épreuve et la tentation, réconforté par son pardon, afin de célébrer la gloire de sa résurrection.

P. Vincent Thiallier