Préoccupés de nous-mêmes, nous le sommes.
Il y a la satisfaction légitime de nos besoins premiers : avoir un toit, se nourrir, se soigner…
Il y a les besoins qui tiennent à ce que nous sommes une personne : être en relation avec les autres, avec soi-même et, pour tous les enfants de Dieu, être en relation avec ce Dieu qui est Notre Père.

Alors ?
Que veut donc nous dire saint Paul ???
D’une part, qu’il y a des préoccupations mauvaises, je dirais même perverses, car elles nous éloignent de la vraie vie, d’une vie qui a du sens.
La soif de posséder, l’attrait du pouvoir… (à chacun de compléter cette liste) … n’ont pas grand-chose à voir avec Celui qui a assumé la condition du Serviteur, rappelons-nous l’épisode du lavement des pieds. Notre nombril n’est pas le centre du monde.

D’autre part, que « les autres » ne sont pas une option pour super chrétiens.
Que nous le voulions ou non ils sont nos frères parce que le Christ sur la croix a donné sa vie pour tous les hommes.
Le souci des autres est donc constitutif de notre « être chrétien », de notre désir d’être disciples du Christ. Il est la vigne où nous attend le Seigneur.

Suivons donc le premier fils de l’évangile de ce dimanche, allons nous aussi à la vigne.

Père Gérard BOËT