Ce n’est pas parce que j’ai l’esprit obsédé par la ville sainte dans laquelle je serai, en profonde communion avec vous tous, le matin de la Toussaint, que je fais référence à la Jérusalem d’en-Haut. C’est la préface de la messe de ce jour qui y invite : « nous fêtons aujourd’hui la cité du ciel, notre mère la Jérusalem d’en haut ; c’est là que nos frères les saints, déjà rassemblés, chantent sans fin ta louange ». Voilà un premier sens de cette fête, qui nous place en profonde communion avec nos frères et sœurs défunts dont nous ferons mémoire le 2 novembre. Oui, nous sommes invités à espérer qu’ils soient saints. Car s’ils sont en Dieu, ce pour quoi nous prions, ils sont saints, débarassés du mal par la puissance de la Passion et de la Résurrection de Jésus. « Nous lui serons semblables, car nous le verrons tel qu’il est » écrit saint Jean (1 Jn 3, 2).
Il est un second sens à cette fête, vers lequel la suite de la préface nous oriente : « nous qui marchons vers elle par le chemin de la foi, nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière ces enfants de notre Église que tu nous donnes en exemple ». La fête de la Toussaint nous invite, nous qui cheminons dans la foi vers la cité céleste, à hâter le pas, c’est-à-dire à nous souvenir chaque jour davantage que nous sommes appelés à la sainteté. Celle-ci n’est pas seulement pour les autres, elle est aussi pour chacune et chacun de nous. Et elle n’adviendra, avec la grâce de Dieu, qu’avec le concours de notre volonté.
Je souhaite à toutes et à tous une très belle fête de la Toussaint.
Père Emmanuel Tois