Depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons, nous avons pris l’habitude des « gestes barrière ». Si la barrière dont il est question s’oppose d’abord à la transmission du virus, il nous faut bien constater que ces mêmes gestes représentent aussi une forme de barrière aux relations humaines.
Les nouvelles concernant le virus s’assombrissent à nouveau, au moment où nous reprenons les « Journées d’Amitiés » de la paroisse. Naturellement nous mettons tout en œuvre pour permettre le respect des règles sanitaires. En même temps, nous avons conscience de la distance que cela impose, alors que ces journées ont pour but de resserrer les liens entre nous et avec le quartier. Il nous faut assumer cette contradiction et en faire une force. Nous l’avons bien expérimenté depuis des mois, le respect des gestes n’est pas seulement l’application servile d’une règle, mais une marque d’attention pour les autres.
Cela suppose d’être vigilant, ce qui est une invitation particulière du temps liturgique de l’Avent : vigilance pour être attentif à la venue du Christ. Que par l’attention mutuelle que nous aurons les uns envers les autres, nous apprenions à l’être toujours plus à Dieu qui vient au-devant de nous, ainsi que nous y invite saint Paul : « Que le Seigneur vous donne entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant […] Et qu’ainsi, il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus » (1ere lettre aux Thessaloniciens, 3, 12).
P. Vincent Thiallier