Il y a ceux qui disent : « Nous voyons ! » Ceux qui croient tout savoir sur la vie, sur les gens, sur le monde, sur la morale et même sur Dieu. Ils vont alors vers les autres comme les pharisiens de l’Evangile avec l’orgueil de leur savoir faussé et de leur jugement qui exclut et qui tue.
Il y a ceux qui disent : « Nous ne voyons pas bien et nous ne comprenons rien ! » Ils sont étonnés comme les voisins et les parents de l’aveugle-né de l’Evangile… mais ils ne veulent pas aller plus loin par paresse ou par peur des engagements risqués et dangereux.
Il y a enfin ceux qui disent : « Il a fait de moi son envoyé (à Siloé) et il m’a ouvert les yeux ! » Ils sont comme ce mendiant, aveugle de naissance, qui chemine vers la lumière du Seigneur, à force de questions posées, de réflexions muries et de confiance offerte. Au bout de leur chemin ils rencontrent le Christ et lui disent : « Je crois » et deviennent ses témoins.
Alors que nous soyons comme nos cinq catéchumènes qui vivent ce dimanche l’étape de leur 2ème scrutin ou que nous soyons des baptisés de longue date, demandons-nous : A qui est-ce que je ressemble davantage ? Aux pharisiens prétentieux mais aveugles ? Aux voisins étonnés mais distants ? Aux parents bienveillants mais fuyants ? Ou à l’aveugle qui laisse Jésus lui ouvrir les yeux ?
Ouvre mes yeux, Seigneur
Aux merveilles de ton amour !

P. Philippe Dumas