Les quatre Évangiles n’évoquent que trois fois les larmes de Jésus : à BÉTHANIE, quand il pleure la mort de son ami Lazare, à JÉRUSALEM quand il pleure sur la ville qui tue les prophètes, au JARDIN DES OLIVIERS quand sa prière devient larmes, sueur et sang.
Cependant toute sa vie a été une longue confrontation aux pleurs des hommes : après sa naissance et le massacre des Innocents de Bethléem, il n’a cessé d’aller au devant des malades, des lépreux, des blessés de la vie, des pécheurs et de ses accusateurs, jusqu’à être cloué sur la Croix entre deux malfaiteurs.
Aujourd’hui encore, de mille manières, notre monde est baigné de larmes : celles des endeuillés, celles des victimes de la haine, celle des persécutés, celles des révoltés et même celles des désespérés…
De toutes ces larmes saurons-nous faire comme Jésus des occasions de COMPASSION et de FRATERNITÉ, de CONVERSION et de PARDON, et enfin d’ESPÉRANCE CHRÉTIENNE ?
A son amie Marthe, puis à Marie de Magdala, Jésus révèle son mystère :
« JE SUIS LA RÉSURRECTION ET LA VIE »
Demandons-lui :
Ô Jésus, Prince de la Vie, apprends-nous le don, le don des larmes !
Quand deux sœurs t’appellent au tombeau
Où ton ami Lazare sommeille
Tu as pleuré, tu as prié
Tu l’as appelé au réveil !
Le psalmiste avait bien raison
Quand il disait dans sa chanson
« Vous qui dans les larmes semez,
Dans les chants vous moissonnerez »
P. Philippe Dumas