Nous croyons que Dieu est amour, nous proclamons notre foi en la bonté de Dieu, et pourtant, devant l’absurdité du mal et de la souffrance, il arrive parfois que tel ou tel se demande s’il y a un lien entre son péché et le mal qui lui arrive. « Ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? », demande Jésus à ceux qui l’interrogent. « Eh bien, je vous dis : pas du tout ! », répond-il. Voilà qui rassure. Dieu est un Père, pas un père fouettard.

Mais si ces paroles nous sont proposées au cœur du Carême, c’est pour nous aider à méditer ce que Jésus ajoute : « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». Ce n’est pas parce que le quotidien n’est pas parsemé de sanctions divines à chaque fois que nous péchons, que nous ne devons pas nous convertir. Au contraire ! Il est d’autant plus urgent que nous revenions au Seigneur, que l’amour qu’il a pour chacune et chacun de nous est sans mesure, sans limite.

Que le Seigneur, en ce Carême, fortifie notre liberté appelée, plus encore que dans les autres temps, à se déterminer. Qu’en particulier par un effort soutenu de prière et de privations vécues avec le cœur, nous sachions nous ouvrir à l’amour de Dieu et de notre prochain.

Emmanuel TOIS+