Oreille, nez, jambes, cœur….la comparaison employée par Paul est facile à comprendre.
Chaque partie du corps a son importance et pour que le corps entier soit en bonne santé il faut que chaque membre le soit aussi. Chaque membre est solidaire des autres (qu’il le veuille ou non) et aucun ne peut se dire qu’il est le plus important et qu’il peut se passer des autres.
Cela interroge notre façon de vivre avec les autres y compris dans la communauté paroissiale.
Le « corps paroissial » est divers et formé de multiples groupes et aussi de personnes qui n’appartiennent à aucun.
Nous est-il si facile d’admettre que chaque membre est important et que c’est avec tous qu’il nous faut faire communauté ?

Mais le plus étonnant est l’appellation « Corps du Christ ».
Nous sommes le corps, le Christ est la tête. Une même réalité nous unit.
Or sans tête le corps ne peut vivre.
C’est donc l’affirmation du lien non seulement essentiel mais existentiel qui nous unit au Christ.
C’est la vie même de Dieu qui coule en nous, en moi. Nous ne sommes pas extérieurs à Lui.
Réveillons en nous la conscience de cette union bouleversante voulue par Dieu lui-même.

N’est-ce pas ce que nous affirmons quand nous répondons « AMEN ! » à la parole de celui qui nous donne le corps du Christ ?


Père Gérard BOËT