« L’ange du Seigneur apparut à Moïse dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda: le buisson brûlait sans se consumer » (Exode 3, 2, première lecture).
Cet ange du Seigneur se manifestant dans le buisson ardent est le thème choisi par le sculpteur Josef Pyrz pour l’armoire aux Saintes Huiles placée sur la colonne de droite à l’entrée de l’église. Les lignes verticales qui entourent la niche évoquent la silhouette de l’ange, alors que le visage humain qui surgit est surmonté de lignes ondulées évoquant les flammes du buisson.
Cet épisode est un jalon important dans l’histoire du salut puisque Dieu y révèle son nom et confie à Moïse la mission de sauver son peuple. Il introduit le mystère pascal accompli dans la Passion et la Résurrection du Seigneur, célébré dans les sacrements.
Les huiles renfermées dans cette armoire sont le signe de la force transmise par Dieu. L’huile des catéchumènes accompagne les futurs baptisés ; le Saint Chrême configure au Christ par le baptême et les sacrements de la confirmation et de l’ordre ; l’huile des malades donne la force du ressuscité dans l’épreuve de la maladie.
Par les onctions dont nous sommes marqués au cours de notre vie sacramentelle, nous participons réellement au salut opéré par le Christ, nous devenons véritablement chrétiens. Avec Moïse faisons « un détour pour voir cette chose extraordinaire », autrement dit le salut que Dieu opère et que nous nous préparons à célébrer à Pâques.

P. Vincent Thiallier