Nous fêtons toute l’année la royauté du Christ. Avec des temps forts, qui la rappellent plus explicitement : l’Epiphanie, le Vendredi saint, l’Ascension et le Christ-Roi, célébré ce dimanche. Voulue par le pape Pie XI, la solennité du Christ-Roi a été instituée en 1925, 1 600 après le concile de Nicée qui proclama que Jésus était pleinement Dieu et pleinement homme.

Associer le Christ à sa royauté fait venir à l’esprit des phrases fortes de l’Evangile. « Ma royauté n’est pas de ce monde », dit Jésus à Pilate (Jn 18, 36). Ou encore « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45). Donner sa vie. Une vraie leçon de gouvernement, de service public. Celle que donne l’Evangile de ce jour : servir celui qui a faim, qui a soif, qui est étranger, qui est détenu …

Inscrite dans le mouvement liturgique de ces derniers dimanches qui nous invite à regarder l’ultime, l’ultime de ce monde comme l’ultime de nos propres vies, la solennité du Christ-Roi nous invite aussi à nous tourner vers Jésus comme juge de l’humanité. Non pour avoir peur. Mais pour nous souvenir que l’authentique service de l’autre nous donne accès à la vie. Car comme le rappelle l’apôtre Jacques, « le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait miséricorde, mais la miséricorde l’emporte sur le jugement » (Jc 2, 13).

Bonne fête !

Emmanuel Tois +