Même si beaucoup d’entre-nous n’ont pas vécu à la campagne nous savons qu’il se passe beaucoup de chose entre le moment où la graine est jetée en terre et le moment où l’on récolte l’épi qui ensuite deviendra farine.
Autre image : n’en n’est-il pas de même entre le cocon, la chrysalide et le papillon.
Nous pouvons être touchés par la beauté et la poésie de ces images.
Mais tel n’était pas le but du Christ !
Il nous rappelle, et c’est particulièrement d’époque en ce temps de carême, que nous ne pouvons pas grandir dans la vie –humaine et chrétienne- en refusant de mourir à nous-mêmes.
Il y a en nous beaucoup de choses qui nous encombrent, qui sont comme des poids morts qui nous empêchent de croitre dans l’amour de Dieu et l’amour de nos frères.
Si la graine veut rester graine, si le cocon veut rester cocon ils sont inutiles et vont mourir sans « porter de fruit ».
Il nous faut donc accepter –plus encore, demander- que le Seigneur élague en nous ce qui est entrave à sa vie.
Goût du pouvoir, attachement aux biens, recherche du confort matériel ou spirituel, addictions diverses…La liste est longue de ce à quoi il nous faut mourir pour vivre.
Mourir pour plus de vie, voilà l’enjeu de ce à quoi le Seigneur nous appelle
Le carême nous est proposé, entre autre, pour entrer dans cette démarche de libération.
Que vais-je demander au Seigneur dès aujourd’hui ?
Père Gérard BOËT