Ce geste de Jésus est loin d’être anodin. Pour son époque c’est un signe fort donné aux apôtres.
Nous sommes actuellement dans une période où trop souvent l’enfant est « l’enfant roi ».
Au temps du Christ nous sommes aux antipodes de cette attitude.
L’enfant est au sens strict « insignifiant » car ignorant de la loi. Il n’a pas son mot à dire dans la vie sociale.
Alors pourquoi ce geste ?
C’est une réponse –une parabole en quelque sorte- à l’attitude des apôtres.
Le Christ veut leur faire partager le chemin qui va être le sien et pour la deuxième fois il annonce sa passion.
Dimanche dernier nous avons vu la révolte de Pierre
Aujourd’hui c’est l’incompréhension totale des apôtres. Eux ils discutent de savoir qui est le plus grand d’entre-deux et qui aura plus tard la meilleure place auprès du Maître.
Aveuglement ? Peut-être. Refus de voir la réalité en face ? Surement.
En leur demandant d’accueillir cet enfant le Christ leur demande d’accueillir tout homme quelle que soit sa situation, quelle que soit sa condition.
Accueillir le pauvre, le petit, le faible c’est accueillir Dieu, c’est reconnaître la place privilégiée qu’ils ont dans le cœur de Dieu.
Quelle place ont-ils dans notre cœur, dans notre vie ?
Père Gérard BOËT