Le chant latin Panis angelicus de César Franck, reprend le texte d’une hymne de Saint Thomas d’Aquin en l’honneur du Saint Sacrement. L’expression « pain des anges » évoque le psaume 77 (78). Rappelant au peuple Hébreux les bienfaits reçus de la main de Dieu au moment de la sortie d’Egypte, l’auteur du psaume évoque le don de la Manne, qu’il qualifie de « froment du ciel » (verset 24), et de « pain des forts » (anges dans certaines versions, verset 25). Jésus reprend l’expression du pain du ciel dans l’évangile de saint Jean (chapitre 6) pour affirmer qu’il est lui-même le pain de la vie.
Ecouter ce chant après la communion en cette fête du Saint Sacrement est pour chacun de nous l’occasion de méditer sur le don que Dieu nous fait. La nourriture que nous recevons dans l’eucharistie est bien plus que la nourriture quotidienne qui nous est nécessaire pour vivre. Elle alimente la vie baptismale, elle est le pain de la route pour avancer vers Dieu, en même temps elle nous fait déjà entrer en communion avec lui.
Dans le Notre Père, nous demandons à Dieu de nous assurer le pain de chaque jour, en écho au don quotidien de la Manne. Cette demande est exaucée dans chaque eucharistie. Puissions-nous en avoir une conscience toujours plus vive pour entrer dans l’action de grâce, et puissent les enfants qui communient pour la première fois au pain de la vie demeurer unis au Christ Jésus.

 

P. Vincent Thiallier