C’est ce que signifie le mot « Avent », du latin adventus. Pendant ce temps qui nous est donné pour nous préparer à Noël, notre réflexion et notre prière peuvent se nourrir du passé pour bien vivre le présent dans la perspective des fins dernières évoquées par le Christ dans l’Evangile.

Nous nous souvenons bien sûr du passé, que nous célébrerons à Noël. Dieu « a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ».C’est un événement inouï et décisif puisqu’ainsi le Christ, de sa naissance à sa mort sur la Croix, a partagé toute la condition des hommes, à l’exception du péché.

L’Eglise nous invite aussi à songer à un avenir dont nul ne sait s’il est proche ou lointain, je veux parler de la fin de ce monde. Aux Apôtres qui restent les yeux rivés vers le Ciel le jour de l’Ascension, deux hommes vêtus de blanc disent : « « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus parle de ce retour, en des termes qui ne doivent pas nous effrayer. La fin de ce monde sera la fin de ce qui fait mal. Ce qui importe pour nous, et qui est à prier profondément pour que cesse toute peur, c’est que « [notre] rédemption approche ».

Mais l’Avent doit enfin nous rappeler que Dieu vient dans nos vies, au présent, maintenant. Mettons à profit le temps de l’Avent pour réfléchir à ces multiples et quotidiennes venues du Christ dans nos vies : par la méditation de sa parole, par ses sacrements, par la médiation de « ces plus petits qui sont nos frères » et qui se présentent à nous comme le Christ pauvre à nourrir, à abreuver, à vêtir, à soigner (cf. Mt 25), Dieu vient.

La méditation de ces venues : passée, à venir et présentes, est pour nous un chemin de conversion. Je vous souhaite un très bel Avent.


Emmanuel Tois +