Phrase clé de l’épisode totalement atypique dans l’Evangile qu’est la transfiguration.
C’est par sa parole et les actes qu’il accompli que Jésus révèle habituellement aux apôtres et à ses disciples qu’il est le Messie.
Cette manifestation glorieuse va leur montrer l’espace d’une fulgurance qu’Il est vraiment le Fils de Dieu. Mais le comprenne-t-il vraiment ? On peut en douter.
Et au cœur de ce moment « hors norme » il y a cette voix qui se fait entendre par delà la nuée : « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé, écoutez le »
Le Père se révèle en même temps qu’Il révèle son Fils. A ce moment est affirmé sans réserve le lien d’amour qui les unit réciproquement, je dirais même plus, le fondement de leur être.
On retrouve quelque chose d’analogue au moment du baptême de Jésus : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie » (Luc 3/21).
Affirmation en vue de la mission, affirmation qui conduit à la croix.

Ecouter le Fils c’est entrer dans cet amour, dans cette relation existentielle qui unit le Père, le Fils et l’Esprit.
C’est accepter de se laisser prendre par la main, de se laisser conduire en acceptant de prendre le chemin du Christ qui, s’il passe par la croix, culmine en la résurrection.

« Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’Il te plaira…
« Pourvu que ta volonté se fasse en moi. … …
« Et que ce m’est un besoin de me donner
« Car tu es mon Père » (Bienheureux Charles de Foucauld)

Père Gérard BOËT