Deux fêtes se bousculent en ce premier jour de l’année, la circoncision de Jésus et sainte Marie Mère de Dieu. Saint Luc précise dans son évangile : « Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception » (Luc 2, 21). Marie et Joseph respectent la loi donnée à Abraham (Genèse 17, 12) huit jours après Noël. La fête de la circoncision fut désignée comme le commencement de l’ère chrétienne au VIIIe siècle ce qui lui donne une certaine importance.
Cet évènement met en valeur plusieurs aspects : Jésus est désigné comme la Parole de Dieu faite chair, il est donc l’auteur de la loi donnée à Abraham et se soumet lui-même à cette loi. Il montre ainsi qu’il s’inscrit dans la continuité des alliances de Dieu et de son peuple, scellées par le sang. Dans sa circoncision, le sang de Jésus coule pour la première fois, annonçant la nouvelle alliance qu’il scellera sur la croix. Enfin, ce jour-là Jésus reçoit son nom, confié par l’ange à Marie (Luc 1, 31) qui veut dire Dieu sauve. Cette fête annonce donc l’ensemble de sa mission.
Cependant, à Rome, le 1er janvier était depuis le Ve siècle, la fête de la « Théotokos » (Mère de Dieu). Le concile d’Ephèse en 431 a donné cette définition de Marie comme Mère de Dieu. Il s’agissait de répondre à certains qui refusaient de reconnaitre que Jésus était à la fois vraiment Dieu et vraiment homme. En 1965, le concile Vatican II étendu cette fête romaine à l’ensemble de l’Église, c’est donc celle que nous célébrons ce jour. Mais nous pouvons garder en mémoire la circoncision de Jésus : l’enfant que nous venons adorer dans la crèche est vraiment un homme qui nous rejoint et vraiment Dieu qui a la puissance pour nous sauver du péché et de la mort.

 

P. Vincent Thiallier