Depuis deux semaines, beaucoup d’entre vous m’ont dit : « bienvenu dans notre paroisse / dans notre quartier », et je suis très reconnaissant de ces vœux et de cet accueil. C’est un écho à l’invitation de Jésus dans l’évangile : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé » (Mc 9, 36-37).
Cette remarque de Jésus s’adresse aux « Douze », c’est-à-dire le petit groupe des disciples qu’il a spécifiquement appelé et devant qui il inverse l’ordre habituel des hiérarchies humaines. Il met symboliquement à sa place un enfant. Il va même plus loin et le met à la place de « Celui qui l’a envoyé », c’est-à-dire Dieu le Père.
L’enfant est ici l’image de l’être absolument dépendant des autres, des adultes, pour assouvir ses besoins les plus élémentaires, nourriture, vêtement, logement. Par conséquent, Jésus et avec lui le Père, se place sous la dépendance des hommes pour être accueilli ou rejeté.
Comme nouveau curé, depuis quelques jours, je constate que je dépends effectivement de vous pour assumer cette charge. Par notre baptême, nous dépendons réellement les uns des autres dans beaucoup de domaines, tant matériels que spirituels. L’accueil que nous nous réservons est à l’image de l’accueil que nous réservons à Dieu. Continuons de nous souhaiter « Bienvenu », pour pouvoir le dire à Dieu lui-même.
P. Vincent Thiallier, curé