Affirmation péremptoire du Christ qui ne laisse place à aucun doute.
Affirmation que nous accueillons facilement car nous pensons qu’elle ne nous concerne pas.
Je n’en suis pas si sûr.
Il est probable que dans notre communauté il n’y a guère de personnes dont le but avéré dans la vie serait d’accumuler des richesses.
Mais il est tout aussi probable que nous ayons des « biens » mêmes modestes, (maison, objets……..), auxquels nous sommes attachés.
Jusqu’où va cet attachement ? N’entrave-t-il pas notre liberté ?
Ce n’est pas la possession qui est un mal en soi mais le désir de vouloir posséder toujours plus.
Ce n’est pas la possession qui est un mal en soi mais ce que nous serions prêts à faire pour « garder »
Ce n’est pas la possession qui est un mal en soi mais la place que cela a dans nos préoccupations, dans notre vie.

Car alors Dieu est relégué au deuxième plan.
Je n’ai pas le temps de prier mais je trouve bien le temps de m’occuper de mes affaires.
Les « affaires du Royaume » (charité, paix, justice…..) me mobilisent-elle autant que « mes » affaires ?

Ce ne sont pas des questions anodines car elles interrogent fortement notre relation à Dieu, notre relation à nos frères proches et lointains.

De quoi, de qui sommes-nous serviteurs ?

Père Gérard BOËT