Tel est le signe annoncé de la part de Dieu au roi Acaz par Isaïe.
Drôle de signe peu en rapport avec la situation difficile vécue par Israël marquée par des conflits guerriers mettant son existence en péril.
Des siècles plus tard cette annonce se réalise dans un contexte tout aussi difficile dû à l’occupation de la Palestine par les romains.
Signe guère plus parlant pour les contemporains de Jésus :
« Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ».
Pendant 30 ans le signe absolu de la présence de Dieu au milieu des hommes ne sera vraiment reconnu que par Marie et Joseph.

Cela nous interroge fortement à tous niveaux.

Quand nous sommes devant la crèche que voyons-nous ?
Jésus enfant est déjà signe de Dieu.
En quoi cet enfant est-il parole pour nous aujourd’hui ?
Par l’enfantement de Marie Dieu prend notre chemin d’humanité.
Par la fragilité de l’enfant Dieu rejoint nos fragilités, nos faiblesses.
Regardons…Contemplons…Accueillons…Faisons silence.

Autour de nous nombre de personnes, enfants, jeunes ou adultes, vivent la fragilité.
Portons-nous sur eux le regard que nous portons sur l’enfant de Noël ?

N’est-ce pas aussi un appel à nous laisser rejoindre dans nos propres fragilités que nous avons tant de mal à reconnaître.
C’est au cœur de ces fragilités que l’enfant de Marie nous parle. Ecoutons-le.

MERCI MARIE !

Père Gérard BOËT