Saint Jean, dans l’Évangile de ce dimanche, précise que Thomas est surnommé Didyme, ce qui signifie jumeau. Peut-être veut-il dire qu’il ressemble à beaucoup d’entre nous qui, pour croire, demandons à Dieu des manifestations tangibles de son existence, de sa présence, de son action … Pourtant Isaïe avait dit il y a bien longtemps : « Vraiment tu es un Dieu qui se cache, Dieu d’Israël, Sauveur. »
S’il s’imposait à nous, quelle serait notre liberté de croire, de l’aimer ? Comment éprouverions-nous la joie de le chercher, de le trouver ? Comment saurions-nous, en le (re)découvrant, nous écrier avec Thomas « Mon Seigneur et mon Dieu » ?
Cette liberté a souvent une contrepartie : le doute. Vécu avec l’Esprit-Saint dans la prière, ce doute, dès lors qu’il n’est pas un rejet, un refus, ou une résignation, peut aussi être un don de ce Dieu qui nous guide dans la foi.
Ne cherchons pas des preuves, jamais nous n’en trouverons qui satisferont notre raison, mais cherchons le Christ. Soyons attentifs aux témoignages de sa présence, témoignages des apôtres, témoignages des premières communautés chrétiennes décrites dans les actes des apôtres, témoignages des sept adultes, aux parcours tellement variés, baptisés la nuit de Pâques que nous avons accueillis dans l’Eglise et dans notre communauté paroissiale.

Hervé Masurel, diacre