Le premier des miracles de la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres est de transformer ces hommes barricadés au Cénacle et surtout en eux-mêmes en témoins devant une foule immense réunie à Jérusalem pour la fête de la réception par Moïse des Tables de la Loi. C’est donc une fête très importante et cela explique la présence non seulement des juifs de Judée mais de tous ceux de la diaspora dont l’énumération dans les actes des apôtres résonne comme une litanie.

Et le deuxième miracle est que tous ces hommes entendent les apôtres proclamer les merveilles de Dieu dans leur propre langue.
Ne nous trompons pas, ce miracle des langues n’est pas ce que certains en ont fait : un parler qui serait d’autant plus vrai qu’on ne le comprend pas.
Chacun entend les apôtres dans sa langue maternelle, une langue existante et utilisée communément par les hommes et les femmes réunis dans leur diversité ce jour là.
C’est donc l’affirmation de l’universalité de la parole de Dieu qui est manifestée, une parole pour chacun et pour tous.

Il y a là un appel et une exigence pour les apôtres et les disciples d’aujourd’hui.
Il est demandé à l’Eglise, il est nous est demandé de rejoindre chacun dans sa culture, dans sa langue propre. C’est de notre responsabilité que d’être entendu et compris. C’est à nous de chercher les mots de la foi qui parleront à nos frères au cœur de la vie qui est la leur.
C’est par nous que Dieu veut parler à tous les hommes.
Aujourd’hui encore le miracle de la Pentecôte est possible.

Père Gérard BOËT