… comme un fils bien-aimé.
Au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain, Jean témoigne : « C’est lui le Fils de Dieu ». Sans doute faudra-t-il attendre la fin du ministère de Jésus, sa Passion et sa Résurrection, et la méditation de l’Eglise pour approfondir le sens de ces mots… Mais une chose est sûre : toute la vie (paroles et actes) de Jésus est remplie de l’Amour de son Père qui lui dit : Tu as du prix à mes yeux (1ère lecture), tu es toute ma joie !
Et nous, baptisés comme Paul et comme les Corinthiens, reconnaissons-nous chaque jour que nous sommes les enfants bien-aimés du Père, qui ne cesse de nous en montrer les signes et nous appelle à rendre grâce ?
… comme un serviteur de tous.
Contrairement à l’attente générale de la plupart de ses compatriotes Jésus ne vient pas comme un roi puissant, héros national se levant contre l’impérialisme des Romains. Comme l’avaient pressenti Isaïe et ses disciples il est bien plus un Serviteur souffrant, lumière des nations « pour que le salut de Dieu parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ».
Et nous, baptisés, cherchons-nous à rester entre nous, à nous replier sur une « église chrétienté » ou à oser des rencontres bienveillantes avec les autres, les différents, les pauvres, les étrangers… pour « dire l’amour de Dieu dans la grande assemblée » ?
… comme un agneau qui se donne.
Le psaume 39 annonce un Dieu qui ne veut ni offrande ni sacrifice comme les païens : ils achètent la bienveillance de leurs dieux par toutes sortes de sacrifices d’humains ou d’animaux. Mais lors de son agonie Jésus n’a rien d’autre à donner que lui-même, quoi qu’il en coûte…et par amour !
Et nous, baptisés, gardons-nous chaque jour cette disponibilité totale pour servir et aimer, quoi qu’il en coûte ?
P. Philippe Dumas