Ce dimanche l’Église universelle nous demande de vivre une journée mondiale consacrée aux migrants et aux réfugiés.
Comme nous le rappelle le Pape François dans son message destiné à cette journée :
« Les migrations, aujourd’hui , ne sont pas un phénomène limité à certaines régions de la planète, mais touchent tous les continents et prennent toujours plus les dimensions d’une question mondiale dramatique » … « Ce sont les mineurs qui paient en premier lieu le prix élevé de l’immigration »

Cette réalité, dont l’ampleur ne fait que croître, nous dérange dans nos mentalités et notre façon de vivre. Peut-il en être autrement ? Je ne le crois pas.
Au début nous avons voulu croire que c’était un problème, une crise passagère à laquelle nous arriverions à trouver une solution pour que tout redevienne comme avant.
Cela n’est pas. Cela ne sera pas.

Que veut donc dire être chrétien devant un tel phénomène que nous ne pouvons pas évacuer.
Souvent c’est la question de l’accueil qui nous vient en premier.
Chaque personne est concernée tout comme les diverses collectivités auxquelles nous appartenons.

Mais le premier changement qu’il nous faut vivre en profondeur est un changement de regard.
Cette personne qui me dérange avec ses coutumes et sa culture est de celle dont il est dit par le prophète Isaïe qu’elle a de la valeur aux yeux du Seigneur.
Le rejet et les critiques l’emportent trop souvent sur notre accueil qui reste très théorique.
Combien de nos phrases commencent par : « Oh je ne dirai pas de mal mais … … »
Or le regard est la porte du cœur.
Migrants et étrangers sont dans le cœur de Dieu.
Voulons-nous les rejoindre ?

Père Gérard BOËT