L’année 2025 est une année jubilaire à double titre : jubilé ordinaire et jubilé du concile de Nicée.
En l’année 1300, le pape Boniface VIII a repris la tradition biblique du Jubilé qui marque tous les cinquante ans un temps d’affranchissement et de remise de dette : « Vous compterez sept semaines d’années, c’est-à-dire sept fois sept ans, soit quarante-neuf ans. Le septième mois, le dix du mois, en la fête du Grand Pardon, vous sonnerez du cor pour l’ovation ; ce jour-là, dans tout votre pays, vous sonnerez du cor. Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété » (Lévitique 25, 8—10). Jésus utilisait l’image de la remise de dette pour parler du pardon des péchés, la restauration de la pratique jubilaire a donc été associée à la réception de l’indulgence plénière. Un siècle plus tard, alors que l’Europe était confrontée à l’épreuve des guerres et de la peste, le jubilé ordinaire a été rapproché tous les vingt-cinq ans, c’est celui-ci que nous célébrerons à partir du 24 décembre sous le thème « pèlerin d’espérance ».
Le deuxième Jubilé, est celui du 1er des conciles œcuméniques, réuni à Nicée en 325, dont nous proclamons la confession de Foi, commune à toutes les Églises.
En ce dimanche de gaudete, où la joie de l’avènement prochain du Christ irradie les lectures, entrons déjà dans la joie de cette double célébration jubilaire, pour reconnaitre dans l’enfant de la crèche, Jésus –Christ « Dieu né de Dieu, Lumière, né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu », à sa suite, devenons pèlerins d’espérance.
P. Vincent Thiallier