Cette parole de de Paul (2ème lecture) prend tout son sens, aujourd’hui, pour nos catéchumènes qui marchent vers la lumière de leur Baptême, mais aussi pour chacun de nous : au lieu de traîner le pas vers la piscine de Siloë nous laissons la boue se reformer et durcir comme des écailles sur nos yeux (cf. Actes 9/18 lors de la conversion de St Paul)…
Cette boue, ces écailles nous empêchent de voir la vérité : comme Jessé, le père de David, qui ne sait voir en ses fils aînés que leur force et leur belle apparence, comme les parents de l’aveugle-né qui – par peur des notables juifs – n’osaient pas reconnaître la raison de la guérison de leur fils.
Comme ces pharisiens enfermés dans leur « savoir loyaliste » et incapables de voir en lui autre chose qu’un pécheur à condamner. Jésus dénonce leur aveuglement : « vous dîtes nous voyons ! Votre péché demeure ! »
Pourtant Jésus nous appelle tous, aveugles, mal voyants ou pécheurs, à quitter nos premières impressions, nos savoirs limités, nos jugements et nos condamnations pour marcher vers la Lumière du Christ et pour reconnaître en lui, progressivement, lenvoyé de Dieu, un prophète, le Fils de l’homme et le Seigneur.
Bonne route à tous vers la lumière de Pâques,

Père Philippe Dumas