Ce troisième dimanche de l’Avent, dit de Gaudete, adopte, nous le savons, une tonalité joyeuse. Dans la collecte (prière d’ouverture de la messe), nous demandons au Seigneur de parvenir au bonheur du salut et de le « célébrer solennellement avec une joie toujours nouvelle ». Isaïe nous fait entendre une parole de joie, que nous pouvons garder précieusement pour continuer notre chemin vers la crèche et découvrir la lumière du petit enfant de la crèche.
Joie aussi, car ce dimanche advient cette année, au lendemain du 13 décembre. Or hier, 50 Français ont été béatifiés, en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ils intercèdent pour nous auprès de Dieu, nous pouvons nous confier à leurs prières, et méditer sur leur vie d’engagement. Ce sont des martyrs de la foi, sous le régime nazi, entre 1944 et 1945. Certains diocèses d’où ils provenaient ont incité à prier, certains mouvements de jeunesse – car il y avait notamment parmi eux des scouts – ont organisé des neuvaines. Mieux connaître ces bienheureux peut vivifier notre chemin de foi. Leur exemple nous rappelle que la joie est indissociable de la croix.
Joie finalement, en raison de la proximité de la sainte Lucie, jour où est habituellement célébrée, en la basilique Saint-Jean-du-Latran, la messe pro felici ac prospero statu Galliæ. Cette messe pour la France est un signe fort de communion, et du fait que notre pays est confié au Seigneur, à celui qui vient à Noël.
P. Alexis Ossola, vicaire