C’est par cette formule liturgique que Monseigneur Tois confirmera les collégiens, lycéens et deux étudiantes ce dimanche, accompagnant l’onction de l’huile sainte, après leur avoir imposé les mains.
Quel sens ces gestes antiques peuvent-ils avoir aujourd’hui ?
Tout d’abord, ils sont exécutés par un évêque, manifestant la succession des apôtres. Après l’évènement de la Pentecôte, où les douze ont reçu l’Esprit-Saint (Actes 2), ils ont poursuivi cette mission, comme Pierre et Jean, envoyés en Samarie pour imposer les mains aux nouveaux baptisés afin qu’ils reçoivent l’Esprit « car il n’était encore venu sur aucun d’eux » (Actes 8, 14-17). Plus tard, Pierre atteste le don de l’Esprit reçu par le centurion Corneille et les siens (Actes 10, 44-46). La présence d’un évêque témoigne de la continuité qui fait de cette célébration une Pentecôte pour chacun.
Le geste de l’imposition des mains accompli par Pierre et Jean est repris par saint Paul à Ephèse. Après qu’il eut baptisé les disciples de Jean, « il leur imposa les mains. L’esprit vint alors sur eux, et ils se mirent à parler en langue et à prophétiser » (Actes 19, 6). En étendant les mains vers les jeunes gens qui lui sont présentés, l’évêque leur transmet le don qu’il a lui-même reçu.
L’onction d’huile déploie l’imposition des mains. Accomplie individuellement sur chaque jeune, elle les marque, comme le précise la formule prononcée en même temps. Marque particulière, invisible des autres, elle est pourtant réelle, comme le rappelle saint Paul aux chrétiens d’Ephèse : « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, qui vous a marqué de son sceau en vue de votre délivrance » (lettre aux Ephésiens 4, 30).
Immédiatement après, le geste de paix entre l’évêque et le nouveau confirmé témoigne de la communion nouvelle dans l’Esprit Saint reçu. Puisse ce sacrement reçu au cœur de notre paroisse déployer le don de l’Esprit Saint, sur les familles de chacun de ces jeunes et sur notre communauté.

P. Vincent THIALLIER