« Cultiver la vertu de reconnaissance et d’action de grâce pour ce que Dieu nous donne de vivre et ce qu’il nous permet de réaliser. »
Cette phrase, tirée de la lettre pastorale de Monseigneur Laurent Ulrich de novembre 2022, a été choisie par le conseil pastoral pour nous aider à vivre l’action de grâce au sein de la paroisse. Elle joue à la fois sur ce qu’on reçoit de Dieu, ce qu’il « nous donne », ce qu’il « nous permet », en même temps que sur notre engagement, ce que nous « cultivons » et « réalisons ».
Or le temps de carême nous invite à cela. L’évangile du premier jour de carême nous rappelait l’engagement personnel à vivre le jeûne, la prière et l’aumône. Mais il soulignait que l’objectif est de nouer une relation avec Dieu le Père pour recevoir de lui seul la récompense (Matthieu 6, 1-18). Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus conduit la femme de Samarie sur le même chemin, partir de sa situation concrète, de ses engagements même défaillants, pour la mener à l’adoration du Père en esprit et en vérité.
Nous accompagnons plus particulièrement les catéchumènes. Chacun d’eux s’engage, selon un chemin singulier par une décision personnelle, qui les conduit à recevoir le don vital de Dieu. Ce qui est vrai des catéchumènes l’est pour chacun de nous. La formation entamée cette année sur les sacrements, nous invite à regarder ce que Dieu accomplit pour nous, dans la vie sacramentelle, en même temps que ce qu’il nous permet d’accomplir, que ce soit dans notre vie familiale, professionnelle, associativeL’actualité médiatique et les épreuves que nous-mêmes ou nos proches traversons nous donnent bien des occasions de nous désoler. Mais le temps du carême nous est offert pour que nous prenions du recul et apprenions toujours davantage à contempler la présence de Dieu, qui nous rejoint là où nous sommes : « le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? » (1ère Lecture, Exode 17, 7).

P. Vincent Thiallier