Après le sommet sur la protection des mineurs qui, en février dernier, avait déçu les associations de victimes d’abus sexuels, le pape François a publié mardi dernier un motu proprio sur le sujet. Le temps de l’Eglise n’est pas celui des medias, mais espérons que ceux-ci rendent justice au saint-Père de vouloir réellement s’attaquer au mal à la racine. Parmi d’autres dispositions, le texte oblige les diocèses à mettre en place des « dispositifs stables et facilement accessibles » pour permettre à chacun de dénoncer des abus sexuels commis sur mineurs ou sur personne vulnérable, ou encore par abus d’autorité. Il impose à tous les clercs et consacrés de dénoncer « sans délai » les cas d’abus sexuels dont ils auraient connaissance ou qu’ils soupçonneraient. Le texte contient également des dispositions spécifiques applicables en cas d’abus commis par des évêques.

A Notre-Dame du Rosaire, j’ai proposé au Conseil pastoral l’organisation de trois soirées qui permettent, sans opposer les uns aux autres, d’aborder en profondeur ces questions. Les agendas font qu’elles ne pourront se tenir qu’en septembre ou octobre, mais nous en soignerons d’autant mieux la préparation. Une première soirée conduira, avec l’aide d’une magistrate et d’une psychologue, à prendre la mesure des traumatismes causés quand l’agression sexuelle est subie au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Au cours d’une seconde, notre vicaire général viendra nous exposer les mesures prises dans notre diocèse pour lutter contre la pédocriminalité. Enfin, comme le Pape nous y invitait l’été dernier, nous consacrerons une dernière soirée à la prière, pour que le Seigneur permette à son Eglise d’éradiquer ce mal.

Emmanuel Tois +